Le seul et unique pays au Monde commençant par lettre Y est le Yémen. A une époque certains auraient été tentés de compter la Yougoslavie. Aujourd’hui connue sous le nom d’ex-Yougoslavie, il s’agissait néanmoins d’une fédération.
L’ex-Yougoslavie
Jusqu’en juin 1995, le pays portait le nom de Yougoslavie ou “République socialiste fédérative de Yougoslavie”. Il s’agissait en réalité d’une fédération de 6 républiques : la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Macédoine, le Monténégro, la Serbie (avec les régions du Kosovo et de la Voïvodine) et la Slovénie.
Le 25 juin 1991 marque la fin de la RFSY avec les déclarations d’indépendance de la Croatie et de la Slovénie. En 1992, ce sont deux autres républiques qui déclarent leur indépendance : la Macédoine et la Bosnie-Herzégovine. La fédération est alors réduite à la Serbie et au Monténégro. Les deux républiques proclament alors la création de la République fédérale de Yougoslavie (RFY).
En 2003, une révision constitutionnelle donne le nom de “Communauté d’États Serbie-et-Monténégro” à ce que l’on connaît désormais comme ex-Yougoslavie. Enfin, en juin 2006, la déclaration d’indépendance du Monténégro puis de la Serbie mettent fin à cette Communauté d’États.
Le Yémen
Le Yémen est un pays situé dans le sud-ouest de la péninsule arabique, bordé par la mer rouge et l’océan indien. De par cette situation géographique, le Yémen jouit d’une certaine importance géopolitique et a suscité bon nombre de convoitises étrangères. C’est ainsi que les Anglais s’installent de 1839 à 1967 sur la rade d’Aden (ville située sur la côte nord du golfe) avant que les Soviétiques ne l’utilisent jusqu’en 1990, date de réunification du Yémen.
Le Yémen est une République. Son président depuis 2012 est Abdrabbo Mansour Hadi. Le pays a une superficie de 527 970 km2 et compte près de 30 millions d’habitants. La capitale du Yémen est Sanaa et ses autres villes principales sont Aden, Taëz, Hodeida et Mukalla.
La langue officielle du Yémen est l’arabe et la religion officielle l’Islam. La monnaie officielle est le Riyal yéménite (YER).
En 2011, le pays a connu un soulèvement pacifique (printemps arabe). Lors du départ du Président alors en exercice, Ali Abdallah Saleh et l’élection d’Ali Abderrabo Mansour Hadi en 2012, la transition politique voit s’opposer les rebelles chiites houthis aux forces fidèles au président sortant Ali Abdallah Saleh. Un conflit éclate qui débouche sur une guerre civile.
En 2015, l’Arabie Saoudite (à la tête d’une coalition de neuf pays arabes) lance une opération militaire à l’appel du président Hadi. L’objectif ? Stopper l’avancée des Houthis. Après l’assassinat de l’ancien président Saleh, les Houthis conrôlent Sanaa. En réponse, la coalition renforce sa présence militaire et soutient une offensive sur Hodeïda, le principal port du pays par lequel transitent approvisionnement et aides humanitaires. Cette offensive prend fin en 2018 grâce à une médiation de l’ONU. Les accords de Stockholm sont signés en 2018 entre les Houthis et les forces royalistes, entraînant le retrait des Houthis de certaines villes, dont Hodeïda ainsi qu’un cessez-le-feu et la libération de milliers de prisonniers.
En 2019, les Emirats Arabes Unis annoncent leur retrait du Yémen. Le Sud est alors le spectacle d’affrontements opposant les forces du gouvernement au mouvement séparatiste créé en 2017 sous le nom de Conseil de Transition du Sud. Plusieurs mois de négociation aboutissent à la signature des accords de Riyad parrainés par l’Arabie Saoudite. Ces accords mettent fin aux affrontements dans le Sud. Dans le Nord et à l’Ouest, toutefois, les affrontements se poursuivent entre Houthis et forces du gouvernement soutenues par la coalition. Au Sud, les affrontements reprennent également entre le Conseil de Transition du Sud et les forces du gouvernement.
La situation humanitaire du pays se dégrade et devient très grave. Les Nations Unies classent le pays en situation de pré-famine. L’aide humanitaire permet aujourd’hui d’assurer la survie de 80% de la population, qui en dépend.